Résumés Sorties Avril 2014

Samedi 26/04/2014 : Le BRM 300 de Schellebelle
Par Patrice Martin

Tout s’est bien passé pour ce brevet.

Je suis allé à Schellebelle en vélo … 40 km.  (Parti de chez moi vers 4h20, je n’ai pas regardé l’heure d’arrivée à Schellebelle). En tout cas à l’heure : inscription de 6h à 6h30 et départ groupé à 6h45.

Un groupe est parti assez tôt (Antonio, Jose-Maria, André, Bernard Peguin, ….).  Le groupe partait vers 6h45 mais comme je n’étais pas sûr de les suivre, … première « côte » de pont d’autoroute ou de voie d’eau et je suis largué.  J’ai décidé de partir avant ce groupe, … peut-être vers 6h30 …  je n’ai pas vérifié (l’analyse des traces me permettrait d’en savoir plus mais je ne sais pas encore comment faire).

Je me suis retrouvé avec un autre « solitaire » (sans casque, courtes manches et cuissard court).  Il a fait le Paris-Brest-Paris en 95 en 55 ou 56 heures ! ! ! (il a dormi une heure 30 seulement).   Il dit ne plus avoir fait de sport pendant 18 ans et ne s’être remis au vélo qu’il y a six semaines, … c’est déjà un super castard !!!  (déjà ou il n’a jamais cessé de l’être).

Nous sommes restés ensemble jusqu’au premier contrôle à Roubaix (environ 80 km).

Au kilomètre 30, on rencontre la groupe parti plus tôt, … notre bon André me signale qu’il a la Scoumoune ! ! ! Sa roue libre, … est presque totalement libre, il pédale et sa roue arrière tourne à peine … il semble qu’il doive abandonner et il me dit qu’il va prendre un train.   Plus tard j’apprendrais de Mic qu’il a pu continuer car il a rencontré André au contrôle de 157 km ! ! ! (il faut lui demander ce qui s’est passé et comment il a pu résoudre son problème).

Ensuite nous avons rencontré le groupe de Mic Cammertijn  (Etienne Bundervoet, Marcel Fieremans, luc Palmkoeck, ….).  Dans Lille, je n’ai pas été un randonneur respectueux des règlements: il y a une multitude de feux rouge ou on « SURprotège » les cyclistes pour qu’ils ne leur arrivent rien, donc rouge, non seulement (et cela est normal) quand le trafic perpendiculaire est vert, mais aussi quand le trafic, DANS LA MEME DIRECTION que les cyclistes pourraient tourner à gauche et les écraser, car les pistes cyclables sont au milieu des grands boulevards !!!  Conséquence : une protection 5 étoiles, … mais une perte de temps ENORME.  Est-ce protéger le cycliste ou  l’emmerder ?

Je devais faire un détour pour passer par le domicile d’un collègue ‘externe’ mais finalement avec ces feux, j’ai perdu de vue mon GPS, où j’avais, dans une autre couleur, programmé un détour, et je ne l’ai pas vu …  raté pour la visite au collègue.

au kilomètre 135 … 140 j’ai été repris et dépassé par le groupe de Mic.  J’ai poursuivi, la plupart du temps seul, … ce qui ne me déplait pas, je suis totalement à l’écoute de mon corps, çà va, çà va, bonne cadence, bonne vitesse, cela va moins bien, pas de problème on boit, on mange, et on attend que cela passe.  Ici et là, à la faveur d’un contrôle, j’ai rencontré l’un ou l’autre groupe.  Antonio, José-Maria, Peguin, … (je n’avais pas vu André là, peut-être déjà dans le café),  à Westvleteren, Geert (l’organisateur) et Koen Lammens avec 2 autres acolytes.  Je repartirai avant eux, on ne sait jamais si l’envie de boire plusieurs bonnes bières leur revenait. Ils arriveront encore un peu après moi au dernier contrôle à Ingelmunster et je repartirai encore avant eux avec un des leurs qui veut retourner directement chez lui (Waregem / Oudenaarde) en vélo. J’arriverai un peu avant eux à l’arrivée à Schellebelle dans un établissement (café Planbee) bourré.  Je complèterai ma carte, la remettrai à Geert arrivé 5 minutes plus tard avec Koen, son frère, et après avoir bu 2 ice teas et mangé trois tartines je suis reparti pour mes 40 km de Schellebelle à Bruxelles.

A 1h22 j’étais chez moi avec un peu plus de 400 km au compteur.

Petite remarque : terminer la nuit me semble un peu plus fatiguant que de la passer.  Ici, j’ai eu un petit mal de tête, peut-être la fatigue et le froid nocturne qui vient s’ajouter à cette fatigue.  Donc, il se peut que 24 h de midi à midi, ne soit, peut-être pas une mauvaise combinaison.


Par André Vaneeckhout

BRM du 26/04 : Départ à 06 h 15 : Antonio, José Maria, Bernard Peguin, Marc Dejans. Avec une nouvelle chaîne et un nouveau dérailleur mais une cassette un peu usée, c’est la galère dès le début, heureusement vu le parcours plat je peux utiliser des pignons plus petits (peu utilisés jusqu’ici et donc moins usés).

Un peu avant Oudenaarde la cata, je pédale dans le vide, rien à faire. Je dis à mes compagnons de continuer et je compte me diriger vers la gare la plus proche; Bernard me dit : « démonte ta roue tire d’un coup sec sur la cassette, les cliquets vont peut-être se remettre en place », ce que je fais et cela marche. Je repars mais seul cette fois et vent de face.

Le long de l’Escaut j’essaie d’accrocher le groupe des costauds mais après 2 à 3 kms je n’insiste pas. La suite : la pluie qui fait son apparition, le vent de 3/4 face. A saint Omer, contrôle 2 j’essaie de m’orienter, pas évident avec toutes ces places. J’avise un quidam, il n’est pas de St Omer mais me dit : « Le maire est à l’intérieur de la boutique, je l’appelle, nous allons voir s’il connaît bien sa ville. » La réponse étant positive me voilà remis sur le bon chemin, direction West-Vletteren et un monde fou à la taverne.. et le petit groupe qui s’apprête à repartir dans quelques minutes.

Je repartirai avec eux mais après 20 kms, je les laisse partir; je dois m’arrêter me reposer un peu, nourrir et remplir mes bidons sinon il sera trop tard. Je repars et N° après N° j’arrive au dernier contrôle d’où s’apprête à repartir le groupe.

Je terminerai seul et dans l’obscurité, pas évident pour trouver la route, lunettes et lumière sont nécessaires pour lire. A Waregem, erreur de parcours, tant pis je continue à la carte et terminerai à 00 h 30 avec 334 k au compteur (itinéraire 320 k prévus).


Vendredi-Samedi 18-19/04/2014 : Flèche Belge : « Filling The GAPS »
Par Alain Darville

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Nous y sommes, ce moment tant attendu est enfin arrivé. Une nouvelle expérience s’ouvre à nous : Rouler en équipe sur 400 km, en passant une nuit sur le vélo. Ce ne sera pas facile, mais nous y sommes arrivés. Nous c’est Samir, Gabriel, Yves, Patrice et moi. Patrice est le Capitaine de l’équipe. C’est lui qui a fait le tracé GPS, et finalement, cela aura été une route presque parfaite.

Une Flèche Belge : qu’est-ce que c’est ?

Résumé succinct du règlement : on participe en équipe de 3, 4 ou 5 cyclistes. Trois doivent impérativement arriver pour que les kilomètres parcourus soient homologués. Le but est de rouler le plus de kilomètres possible en 24 heures sans interruptions (maximum pour un arrêt: 2 heures). Pour être homologué, il faut parcourir au moins 360 km. Il faut proposer son itinéraire avec un certain nombre de contrôles et il faut tendre à un certain nombre de kilomètres. Pendant les 24 heures il va falloir parcourir le nombre de kilomètres prévus (tolérance moins 20 %, plus 20% par rapport aux kilomètres annoncés). Après 22 heures il faut faire attester du nombre de kilomètres parcourus ainsi qu’après 24 heures. Le départ se fait de n’importe où à midi le vendredi, l’arrivée doit se faire à Lier à midi le samedi.

Finalement, 12 équipes se seront inscrites, avec 51 randonneurs et un chien.

Nous partons dans l’inconnu

Pour nous, nous avons une équipe avec quelques inconnues : Comment l’équipe va-t-elle arriver à gérer son capitaine, comment Gabriel va-t-il passer de 220 km (max jamais fait) à 413 km, comment Samir va-t-il faire ce 400 km (200 km cette année), comment allons-nous rouler la nuit, comment tout l’équipement placé sur les vélos va-t-il tenir : lampes, batteries, sac de selles, va-t-il pleuvoir, le vent de face ne sera-t-il pas trop fort au retour ?

De Lier, nous serons deux équipes à partir. Celle de Guy Roefs et la nôtre.

Le départ un peu retardé

Yves se fait attendre, bloqué dans les embouteillages du ring de Bruxelles. Finalement il sera là à 12 heures un peu passées quand nous pourrons enfin partir après avoir fait un petit détour par sa voiture.

Et c’est parti : Nous quittons Lier en longeant la Kleine Nete pour rejoindre la Canal Albert. Patrice met directement le turbo et prend 200 m à tout le monde. Gabriel est le premier à le rejoindre et finalement nous continuons à cinq. Pour aller vers Anvers, nous avons un fort vent de face, heureusement, cela ne durera que 20 kilomètres.

La visite d’Anvers

La traversée d’Anvers, par une petite partie de son port, ne se fait pas vite. De nombreux feux rouges essayent de nous arrêter. S’il fallait suivre Patrice, cela irait vite, il ne demande qu’à les bruler tous, mais à cinq, il faut essayer de respecter un minimum le code de la route. Patrice est mis au pas à ce niveau-là. Mais en tant que cyclo-touristes, nous faisons une petite visite d’Anvers : Nous passons devant le Mas, Le Steen, nous allons sur la Grand-Place, avec sa maison communale et sa Cathédrale.

Ensuite nous traversons le fleuve, l’Escaut, via un tunnel pour piétons construit au début des années 1930 avec ses escalators en bois qui sont surement d’origine. Les 500 m de la traversée se font sur le vélo, et c’est par d’autres escalators que nous arrivons sur l’autre rive. Yves et Samir ont pris l’ascenseur qui a surement moins de charme.

Notre Capitaine est perdu

Nous remontons la rive gauche de l’Escaut pour aller à Kruibeke (45km-14h20) faire tamponner nos cartes et faire une première grosse pause dans un magasin Oxfam.

Et nous allons perdre une première fois Patrice, en plus d’un premier énervement du groupe : Patrice doit faire un petit besoin naturel et disparait. Moi, j’ai compris qu’il revenait, Samir a compris qu’il continuait en suivant la trace à la recherche d’un arbre qui pourrait lui convenir. Après l’avoir un peu attendu, nous continuons pour sortir de la ville, en espérant le retrouver. Pas de Patrice. J’essaye de lui téléphoner, et nous allons faire un dialogue de sourd via la voice-mail du GSM. Chaque fois, il dit qu’il nous attend quelques kilomètres plus loin, et chaque fois, il n’y a personne. Gabriel retourne sur nos traces en pensant l’avoir loupé quelque part, mais rien.

Le dernier message indique qu’il nous attendra sur le pont qui traverse l’Escaut à Temse. Et bien sûr pas de Patrice. Comme je suis certain qu’il est devant nous, nous continuons donc sur la rive droite de l’Escaut, en suivant ses méandres direction Dendermonde, via un chemin pour cyclistes. Nous roulons assez vite, dans l’espoir de faire la jonction, mais rien. Pendant 40 km nous allons rouler sans savoir où est Patrice.

Le crash évité de justesse

A Baasrode, je mène la dance, nous quittons la route, pour rejoindre le « chemin » de halage le long de l’Escaut. Je connais le coin, pour y être déjà passé des dizaines de fois. A un moment donné, le petit chemin fait un angle droit à droite sans visibilité, caché par un mur d’usine. Je sonne, je sers un maximum à droite. La dessus une furie arrive en face, prends son virage à toute vitesse en coupant le virage. Elle me frôle à 10 cm, l’accident, pour moi, est évité de justesse. Je continue donc, et j’ai raté la suite. Yves, Samir et Gabriel l’ont vue quitter le chemin, s’enfoncer dans les buissons sur plusieurs mètres, et finalement se vautrer dans la végétation. Comme je ne me sentais pas le moins du monde responsable de son crash, je n’ai aucun remord.

Le Capitaine est retrouvé

Nous continuons donc. A Dendermonde, à l’embouchure de la Dendre, nous faisons une pause pipi/ravitaillement, en se disant que Patrice est perdu à tous jamais, et que si, par hasard, on le retrouve, Yves le noie dans la rivière, et moi, je l’étrangle d’abord.

Et c’est alors, que le Patrice qu’on pensait être devant, arrive derrière nous. L’explication : Dans son GPS, il y avait de vielle traces d’essai de parcours le long de l’Escaut. Avec toutes ses traces visibles sur l’écran de son GPS, il en a suivi une qui redescendait l’Escaut, direction Anvers, sur la rive droite du fleuve. Quand il s’est rendu compte de son erreur, il a fait demi-tour, mais sur ce temps, nous étions passés devant. Après lui avoir remonté les bretelles de son cuissard, nous reprenons la route.

Erembodegem et son clocher avec des arbres

Un pont de chemin de fer, franchissant la Dendre passé, nous continuons vers Alost par la route où nous allons rejoindre la Dendre que nous allons suivre jusque Ath, en Wallonie.

Mais avant ça nous devons faire une nouvelle pause obligatoire, point de passage à cachetonner, à Erembodegem (107km-17h20). Nous trouvons un petit café, à côté d’une église avec des arbres au sommet de son clocher. Le cafetier n’en revient pas de ce que allons faire comme parcours. Ce sera le 1er d’une longue série qui va nous prendre pour des fous/malades mentaux/extra-terrestres/etc…

La Dendre

La Dendre est une très jolie rivière, avec beaucoup de méandres. Les paysages sont superbes. Par contre le chemin pour cycliste n’est pas très large, et il faut toujours rester en file indienne et faire attention à ceux qui viennent en face. Denderleeuw, Ninove, Gegaardsbergen sont traversés en Flandres, pour ensuite continuer en Wallonie avec Deux-Acren, Lessines et Ath où nous ferons notre 3ème pause obligatoire (157km-19h35). Nous nous arrêtons sur la Grand-Place. Un gros nuage noir passe sur nous, et il pleut un petit peu. Ce sera la seule fois.

Nous longeons maintenant le Canal Blaton-Ath. Le soleil va se coucher. La lumière est superbe, j’essaye de faire quelques photos avec cette lumière qui tire fort sur le jaune. J’en profite parce qu’après, il fera noir.

Patrice disparait de nouveau

Mais avant ça, Patrice remet une couche. Il veut aller voir la marraine de son frère, mais il ne dit rien sauf à Samir. Moi loin devant, trop occupé à photographier avec ma couleur jaune. Gabriel nous arrête, Yves et moi. Et on attend. Peut-être Patrice passera-t-il par ici, peut-être pas, quand ? Le meurtre virtuel était fait, quant au loin nous vîmes apparaitre notre capitaine avec son gros phare blanc, tout penaud, se demandant pourquoi on lui en voulait.

La nuit est là

Nous passons par Blaton, pour virer plein Est le long du Canal Blaton Nimy. Cette fois il fait noir. Nous nous convertissons en randonneurs nocturnes. Tout le monde a un éclairage qui éclaire la route. Patrice et Yves sont hors concours avec leurs dynamos. Ils éclairement la route et ses bas-côtés. Samir n’a plus retrouvé la fixation de son spot à son guidon. Il a mis sa lampe sur son casque et comme il est assez grand, ceux qui viendront en face ne verront que lui.

Mons et ses pâtes

A Nimy, nous bifurquons plein Sud pour arriver à Mons. Nous nous arrêtons sur la place de la gare pour manger et faire notre 4ème arrêt obligatoire (202km-22h15). Nous nous arrêtons dans la pizzeria « le Bélvédaire », où encore une fois nous sommes dévisagés par les clients qui se demandent qui est cet étrange équipage.

Tout le monde mange des pâtes, Gabriel les mange même avec des frites. Gabriel devait avoir un petit coup de mou, parce qu’avec ses pâtes et ses frites, il avale quelques barres énergétique. Patrice ne veut pas de crème avec son saumon. Il aura de l’huile d’olive. Aie, aie, ça promet pour la suite, il ne va plus avancer. Yves nous montre le parfait du petit randonneur avec sa brosse à dent rétractable.

Direction la France dans le noir

Il est +-23h30 quand nous repartons vers la France. Nous prenons la route de Mons vers Maubeuge, très mauvaise route encore fort fréquentée à cette heure tardive. Les pistes cyclables sont dans un état épouvantable, il faut rouler sur la route, et j’ai toujours peur, quand je vois mes équipiers qui ne se mettent pas au maximum sur le bord de la route. Mais nous tournons heureusement à droite pour aller vers Bavay et ensuite Le Cateau-Cambrésis, but final de l’aller.

La route est très bonne, toute noire, et en continu, ça monte et ça descend, avec des pourcentages entre 1 et 3%. Cela veut dire que ça roule bien et qu’il faut de temps en temps attendre Patrice. Mais depuis Anvers, le vent a été favorable. C’est un vent du nord, assez froid. Cela veut dire qu’il sera de face pour revenir. La chance, c’est qu’il est beaucoup moins fort la nuit, mais il est aussi beaucoup plus froid.

Le Cateau-Cambrésis et ses jeunes un peu bourrés

La Cateau-Cambrésis est atteint à 02h00 après 258 km. C’est le 5ème arrêt obligatoire, mais à cette heure la ville est morte. Dans la ville Patrice en profite encore une fois pour disparaitre. Gabriel était avec lui, mais d’après lui, Patrice voulait faire des photos avec son smartphone (curieux de voir le résultat). Comme il ne voulait pas suivre Gabriel, celui-ci en a eu marre et a continué à suivre la trace du GPS dans la ville. Comme ils étaient devant nous, nous les avons passés sans le savoir, pour nous arrêter au seul endroit où il devait y avoir de la vie. Au bruit que faisait un café fermé, cela devait être la fiesta à l’intérieur. Yves, Samir et moi, on s’arrête dans le froid, pour manger et boire. Gabriel arrive en solitaire tout énervé, et quelques minutes après, un gros phare blanc arrive dans une rue à contre-sens : c’est Patrice qui vient d’on ne sait où.

Patrice à peine arrivé, des jeunes sortent du café. C’est la rencontre insolite entre 10 jeunes bourrés et 5 cyclos bizarres avec leurs équipements et leurs casques, leurs feux rouges et tout le barda sur les vélos. Une fois de plus, une conversation s’engage devant l’incrédulité de ces gens qui se demandent ce qu’on est venu faire dans, je cite,  « ce trou perdu du monde ». Avec un conseil de l’un deux, de faire attention aux jeunes qui ont trop bu sur la route du retour. A part rouler en hors-piste, je ne vois pas trop bien, ce qu’on peut faire. Les filles se demandent comment il est possible de ne pas dormir la nuit, et la passer sur le vélo. Il est vrai qu’à leur âge, elles doivent avoir d’autres objectifs.

Mais grâce à cette rencontre, nous avons eu notre cachet de la part du patron du café, qui avait l’air aussi jeune que ses clients. Patrice et Samir sont rentrés à l’intérieur. Deux E.T. chez les bourrés. On a eu de la chance, ¼ d’heure après et tout le monde était parti, le café devait fermer à 02h.

Il reste 10h pour faire 160 km. Si on n’y arrive pas, on fait de la pétanque…

Il fait froid, on gèle sur les vélos

Nous repartons dans le sens inverse, par la même route qu’à l’aller. On ne rallonge pas, trop risqué, et là, on a eu raison.

Il fait vraiment froid, le vent de face est glaçant, et je suis gelé. Pourtant j’ai quatre couches de vêtements, un bonnet et des gants, ce n’est pas assez. Il y a 5°c avec vent du nord de face… Nous roulons beaucoup moins vite, je suis tétanisé par le froid. Je ne pense plus qu’à me mettre dans mon lit avec 10 couvertures au-dessus de moi. C’est la première fois que j’ai ce sentiment sur un vélo. Mais c’est la première fois que je passe toute une nuit glaciale sur mon vélo.

Patrice avance encore moins vite, si on tient le 20 km/h de moyenne, c’est beaucoup. Rouler toute une nuit, dans un noir total, c’est vraiment dur comme expérience.

Nous faisons une pause quelque part dans un petit village. Gabriel a repéré un distributeur de boisson « froide » mais sucrée, et c’est ça qu’il nous faut.

Mons encore, et cette fois à l’hôtel

A 5h15 et 303 km, nous sommes à Mons (6ème arrêt obligatoire), où tout est fermé. Nous allons dans un hôtel, pas pour dormir, mais pour avoir notre cachet, et accessoirement pour un peut se réchauffer, parce qu’entre temps, il n’y a plus que 3°c. Patrice dit : « Ces spaghettis sont difficiles à digérer, la sauce ne passe pas…, cela doit être l’huile, j’aurais dû prendre avec la crème !! ». 6 heures pour des pâtes ?

Le retour en ligne droite

Pour retourner, Patrice a prévu la ligne directe. De Nimy, nous remontons via les grandes routes vers Braine-le-Comte. Où tout est fermé (je me répète un peu), sauf un boulanger. La razzia sur les couques effectuée, nous continuons vers Tubize, où  nous prenons le canal pour aller vers Bruxelles.

Maintenant, il faut commencer à calculer, pour arriver à midi à Lier tout en faisant encore 25 km entre 10h et 12h (règlement bizarre, mais bon…)

Pause à Bruxelles, enfin un café

A Bruxelles, on s’arrête dans un café marocain, où les gens sont très gentils, même les vélos rentrent avec nous. On s’est réchauffé, et le café nous a définitivement réveillés.

A 10h nous sommes entre l’incinérateur et le yacht-Club, le long du canal. Il reste 37 km et deux heures pour finir.

La fringale de Samir

Vilvorde et Malines sont traversés. Samir a une fringale et doit impérativement manger, on s’arrête devant une boucherie.

Il ne reste plus beaucoup de temps

Le temps devient limite. Je fais le tempo pour qu’on puisse rouler assez vite pour arriver à midi, surtout qu’il faut encore traverser tout Lier avant d’arriver presque pile à l’heure. Il est 11h55, et toutes les autres équipes sont déjà rentrées aussi. Nous avons fait 413 km en 24h, en nous arrêtant environ 6 heures 30 cumulés.

Tout le monde se retrouve à Lier

Nous retrouvons les copains randonneurs, dont André, Antonio, Daniel, Jan, Mic, Guido, etc…

André a cassé son dérailleur arrière vers la fin de sa flèche. Jan a pu réparer, et André a fini sur une vitesse. Mais comme c’est plat, cela n’a pas posé de problème.

Nous mangeons un buffet-charcuterie/fromage, rentrons nos cartes et ce n’est pas fini.

La visite de Lier et les médailles

Maintenant, nous allons faire une visite touristique de la ville, avec Louis Beirinckx comme guide. Tout le petit groupe (au moins 50 cyclos), se retrouve à arpenter les routes pavées et à slalomer entre les touristes.

Nous allons même dans une petite église, pour recevoir notre diplôme et sans doute avoir la bénédiction du curé. Et pour finir, le bourgmestre de Lier nous fait un discours et nous remet une médaille à chacun lors d’un petit drink dans un café. Conclusion, Lier est une jolie petite ville qui vaut la peine d’être visitée.

Mais la fatigue est là et il faut encore rentrer en voiture avec nos vélos.

Conclusion : que de bons souvenirs

Nous avons formé une chouette équipe, où tout le monde s’est très bien entendu, Patrice mettant parfois un peu de piment dans la randonnée en disparaissant subitement. Yves est vraiment très fort, Gabriel a un physique de malade, rapide et endurant, Samir doit encore un peu s’endurcir pour son PBP 2015, et Patrice était fidèle à lui-même. Quant à moi, s’il n’y avait pas eu cette nuit glaciale, je me serais bien amusé, de bout en bout, et physiquement, ça tient.

Le mot du Capitaine :

Encore merci pour votre participation à cette (première) flèche Belge. J’espère que cela n’a pas été trop dur (pour moi ça a été).

Que dire pour Yves, … c’est un champion qui ne donne aucun signe de fatigue, qui sait être à l’avant, revenir à l’arrière et repartir quand il veut, c’est un crac.

Alain, lui, non plus ne semble pas être fatigué, il fait des photos en roulant, parfois s’arrête pour nous fixer pour le postérieur … heu   … pour la postérité.

Gabriel virevolte à l’avant et doit se retenir, … comme c’était la première fois qu’il faisait une telle distance, il a fait exploser son compteur « distance maximum » en vélo.  J’espère qu’il pourra tirer tous les enseignements nécessaires pour son défi Bordeaux-Paris.

Samir, j’espère que cette épreuve te permettra aussi d’analyser ce qui est nécessaire pour préparer le Paris-Brest-Paris de 2015 (je devrais aussi y aller).  Comme disait Alain, il faut donner à manger à la « chaudière », il faut lui fournir de l’énergie, vers la fin tu as vu qu’il fallait, plus vite que tu ne le croyais, encore manger même si c’était presque fini.

En ce qui me concerne, j’ai essayé de vous suivre à distances et j’ai, à nouveau, une bonne douleur à la selle. Vous auriez pu terminer quelques heures avant moi.


Samedi 12/04/2014 : « Filling the GAPS » : Répétition générale
Par Alain Darville

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Plus que 6 jours et l’équipe de Patrice fait sa Flèche Belge 2014. La Flèche Belge est un nouveau concept de Randonneurs.be pour la Belgique. Cela existe depuis quelques années en France et dans d’autres pays. En deux mots, cela consiste à rouler 24h (ensemble) de vendredi midi à samedi midi, en partant de n’importe où et en arrivant à Lier. Le parcours doit être connu à l’avance et doit faire 360 km min. Il y a une carte de pointage comme pour les BRMs.

Patrice est le Capitaine et a réussi à convaincre quatre autres inconscients pour faire partie de cette équipe : Gabriel (des BBB), Samir (du CTB), Yves (individuel) et moi. La flèche est nécessaire pour le classement 10000 km (que Patrice veut faire aussi) qui reprend des 200, 300, 400, 600, 1000, un PBP et une horreur : un 600 km avec min 10000 m de dénivelés.

Le nom du groupe est « Filling the GAPS », avec GAPS qui vient de Gabriel, Alain, Patrice et Samir. Yves est venu trop tard pour mettre son Y.

Le BRM de Tournai était l’occasion pour rouler ensemble et voir ce que cela donnait. On a vu, on va rigoler.

Patrice avait adopté le look E.T. pour l’occasion. Ses nouvelles lunettes de soleil lui donnant un petit air d’extra-terrestre (mais j’avais déjà quelques doutes). Gabriel voulant faire le nouveau Bordeaux-Paris à trouver là l’occasion de s’essayer sur les très longues distances, et Samir veut faire Paris-Brest-Paris l’année prochaine. Yves est un Randonneurs confirmé que plus rien n’arrête et moi, je me demande toujours pourquoi j’ai dit « oui » à Patrice.

Finalement, nous partons avec le groupe de 7h30 pour un petit tour en Belgique. Je me suis aperçu que ce BRM n’allait plus en France mais revenait pas loin de Bruxelles, en passant par Geraardsbergen, Denderleeuw, Dendermonde, Lokeren, Merelbeke et Oudenaarde. C’est dommage, alors que les routes françaises sont si belles, de devoir revenir là où sont les routes en plaques de béton tac-tac, tape-cul.

Le groupe roule tranquillement dans le brouillard. On n’y voit pas grand-chose, et il fait un peu frisquet. Patrice trouve que le tempo n’est pas à sa hauteur. Puisque notre capitaine le dit, on rameute la troupe et nous partons à cinq. Avec une trace GPS faite via un avion, c’est parfois délicat de trouver la bonne route, surtout que j’ai mis 50 km pour m’apercevoir que le parcours était fléché. Cela a dû être un travail de fou pour faire ce fléchage au poteau. Chapeau bas pour ça… Comme tout le monde a un GPS, Samir en a même deux, c’est parfois un peu difficile de s’accorder sur la bonne route, et finalement nous arrivons à Gramont avec le groupe qu’on avait laissé derrière nous. Pas grave, André montre le chemin d’une boulangerie et de ses excellentes tartes au maton. Personne ne voulait faire le Mur, nous repartons par la Dendre.

Nous repartons à cinq, mais en voulant quitter la Dendre pour rejoindre la route, il faut monter une petite pente assez raide. Patrice y arrive sur un développement qui m’est d’habitude réservé et se casse la figure. Une belle chute juste devant le groupe qui passe en demandant au pauvre Patrice si ça va. Il a un peu mal, mais comme il est courageux, il continue.

Après avoir emprunté une partie d’un de nos parcours (la flèche soulignée), nous continuons sur les grands routes, en prenant soin de bien bloquer toutes les voitures derrière nous, tellement ce groupe est important (ils ont de la chance à Tournai).

Nous roulons tranquillement, Patrice ayant calmé ses ardeurs, nous restons bien sages.

A Dendermonde, c’est le 2ème contrôle. Pas possible de trouver un café avec un cachet et qui nous laisse manger. Yves, Patrice et moi nous commandons une tarte Breughel (pomme et cannelle) et qui finalement est une tarte aux cerises. Le garçon du café/resto est aussi sympa qu’une porte de prison du moyen-âge, ce n’est pas là que je retournerai…

On repart juste quand le groupe principal passe devant notre nez. On se remet dans la file. Et on file jusque Lochristi (3ème contrôle). Là nous nous séparons du groupe définitivement et nous continuons à cinq. Nous arrivons à rouler à quatre, Patrice jouant à sa diva, se laissant décramponner quand Gabriel passe le 38 km/h, et revenant dans les montées sur le grand plateau à toutes allures quand on l’attend. Samir fait ses photos avec son GPS de moto, et Yves fait un cours magistral sur l’usage de la dynamo et du chargeur intermédiaire qui recharge le chargeur principal et qui alimente toute l’électronique du vélo. André fait un passage fugace et éphémère en se demandant, comme nous, pourquoi nous roulons depuis aussi longtemps sur les grands-routes.

A Oudenaarde, c’est le 4ème et dernier contrôle. La Grand-Place de la ville est très jolie, nous y faisons une pause, et nous repartons le long de l’Escaut. Ça roule bien, sauf Patrice qui joue au « Capitaine Abandonné » (https://www.youtube.com/watch?v=x4xUQZS0gpI&feature=kp).

Nous l’attendons encore et cette fois il arrive avec le groupe d’Antoing au grand complet, chien en tête. On suit encore une fois, et nous allons finir avec eux. Bizarrement je commence à m’amuser au km 200 quand ça commence à monter. Ça pousse dans les côtes, le chien aboie sur ceux qui dépassent le maitre.

Le parcours de 210 km est fini après 10 h de routes, dont 2 heures de pause. Tout le monde finit en assez bon état, la confiance régnant pour cette flèche de vendredi. Il faudra juste gérer notre Capitaine pour ne pas le perdre et pour qu’il ne fasse pas de bêtises. Et surtout, il faudra que chacun ne fasse pas sa propre route avec son GPS, sinon on n’y arrivera jamais.

 


 

Samedi 05/04/2014 : Le BRM 300 de Morkhoven
Par Alain Darville

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Les choses sérieuses commencent. Après avoir fait quelques 200 comme échauffement, nous passons la vitesse supérieure. Un 300 ce n’est jamais simple, il faut commencer à gérer sa façon de rouler. Et pourtant nous n’allons rien gérer du tout…

Ce BRM est celui de Jan Geerts, donc c’est un gage de qualité, et nous allons nous aventurer loin en territoire hollandais, vers Gouda et Utrecht, ce qui est aussi un gage de qualité pour les routes et les pistes cyclables. De bonnes routes, cela va nous changer…

Départ à 6h dans le noir. Je me suis équipé d’une lampe qui éclaire enfin mieux qu’une luciole. Voir où on roule, c’est un vrai confort. Le problème d’une lampe sans dynamo (avec batterie) reste l’autonomie, mais ici, ce ne sera pas un problème.

Je n’ai pas de lampe frontale pour voir le GPS en me disant qu’au début au moins, nous saurons suivre le groupe et que pour 1 heure je pourrai bien me passer de voir ce GPS. C’était sans compter sur Patrice, qui met toujours autant de temps pour se préparer de sorte que le groupe principal (Mic, Robert, Guy et toute la troupe habituelle) est parti depuis longtemps quand nous démarrons enfin.

Je suis donc Patrice, puisque la carte de mon GPS je ne la verrai que sporadiquement en passant sous les lampadaires des rues.

Patrice fonce, dans l’espoir de rattraper le groupe de Mic. Nous dépassons bien André, Antonio, José-Maria et quelques autres cyclos mais du groupe de Mic, nous ne verrons jamais rien. Surtout que les rares fois où je mène, je me plante dans la devinette de la route. Patrice suivant le bon chemin et ne disant rien, je me retrouve tout seul sur une mauvaise route. Après l’avoir étranglé à distance (par télépathie, on peut toujours essayer…), je me retrouve à le chasser. En plus, il roule sans feu rouge, pour le repérer au loin, ce n’est pas évident. Son feu rouge, il l’a mais il ne fonctionne qu’à l’arrêt quand son casque n’est plus sur sa tête. Quand je le rattrape, je le lui signale, et ni une ni deux, il s’arrête sans rien dire et je suis de nouveau dans le noir à deviner la route… La zénitude étant une qualité à acquérir si on veut rouler avec Patrice, je l’attends encore pour continuer.

Un petit groupe nous dépasse. Ils sont six, et ce groupe va grossir de plus en plus car il va reprendre une bonne quinzaine de cyclos jusque Breda (1er contrôle après 68 km).

Ce sont de vrais rouleurs (35 km/h en continu) qui se relayent devant en tournant tous les 5 km. Comme nous sommes dans le groupe, je participe à l’effort en me disant que je suis complètement fou.

Nous passons le groupe de Mic qui est l’arrêt suite à une crevaison. Ensuite nous reprenons encore un petit groupe. Ça roule toujours aussi fort, surtout qu’un nouveau coureur s’est ajouté et celui-ci est encore plus véloce que les autres.

Nous sommes à Breda un peu après 8h15, j’ai plus de 30 km/h de moyenne. A Breda le restaurant où nous devons pointer est fermé et nous allons au guichet de la gare en face pour tamponner notre carte. L’arrêt est assez court et nous repartons avec le groupe des rapides. Pas longtemps, un de ceux-ci crève, et nous continuons sur un tempo bien moins élevé à trois avec Rohnny et Patrice.

Au début, ça va, Mais les relais de Patrice deviennent aussi percutants que notre ancien groupe. Rohnny disparait. Il dira plus tard : « Votre conception d’une allure modérée n’est pas la même que la mienne ». Réponse de Patrice : « Quand je me sens bien, il faut que je roule ». Zen…

Le groupe nous reprend à Dordrecht et nous allons rouler avec eux jusqu’au 2ème contrôle à Kinderdijk. Kinderdijk est une grande attraction touristique de la région. Plusieurs dizaines de moulins à vent sont alignés le long des canaux. C’est assez impressionnant. Ces moulins à vent sont pour la plupart habités.

Il n’est que 10h30 et nous avons déjà fait 124 km. Au contrôle nous faisons connaissance avec Laurent et Frédéric deux cyclos de la région de Bouillon qui veulent faire Pairs-Brest-Paris. Nous allons rouler avec plus tard.

Mais maintenant, nous repartons avec le groupe rapide et nous prenons tous ensemble le bac pour traverer le « Beneden Merwede ». Francis et Rohnny attendent le groupe de Mic. Mais le groupe est vite arrêté par une nouvelle crevaison.

Patrice et moi, nous continuons à deux, le vent est dans le dos. Nous roulons « facile » jusqu’Ijsselstein endroit du 3ème contrôle. Après 6h30 de route et 173 km, nous essayons péniblement de trouver un café pour nous ravitailler. Nous allons faire un très long arrêt (40 min) et nous allons repartir avec Laurent et Frédéric qui nous ont retrouvés après avoir abandonné le groupe rapide et ses crevaisons multiples. Patrice, avec ses bananes, a le malheur de vouloir manger une couque hollandaise aux raisins. Il va avoir une digestion difficile, et qui dit digestion difficile, dit, pour lui, un net ralentissement dans sa vitesse cyclable.

Puisque Patrice ne veut/peut (?) plus rouler avec nous, nous allons continuer à trois. Face au vent pendant 130 km. Je commence à en avoir l’habitude, le vent est de face, mais pas si terrible. Nous tenons le 30 km/h en nous relayant tous les 600 m. Enfin surtout Laurent et moi. Frédéric est un peu fatigué.

Dussen, 4ème contrôle après 219 km, il est 14h30. Patrice arrive un peu après, il préfère affronter le vent de face tout seul. Nous repartons quand le groupe de Mic arrive au grand complet. Nous reprenons un bac pour traverser le Bergsche Maas. Ce bac me sauve, juste après le départ de Dussen, je me suis tapé une crampe mémorable à la cuisse, plus moyen de pédaler tellement cela faisait mal. Mais sur le bac, je bois, je me masse, et la crampe sera oubliée.

Nous continuons à quatre, Patrice reste un peu avec nous, mais pas longtemps, l’ascension d’un pont à raison de lui. A Baarle-Hertog, km 259, il est 17h. Longue pause de 30 min. Le groupe de Mic n’arrive pas longtemps après nous. Mais maintenant on y va au finish. Laurent et moi, nous tournons toujours au même rythme. Mais ça commence à faire mal, tous ces efforts depuis le matin, les muscles commencent à rendre l’âme. Surtout que les routes belges n’aident pas à rouler aisément. Quelle différence avec la Hollande, mais comment font-ils ?

Il est 19h quand nous retrouvons Jan pour rendre notre carte.

Patrice arrive un peu après (1/4 heure), suivi de tout prêt par le groupe de Mic. Les rapide sont déjà arrivés et repartis depuis longtemps, malgré toutes leurs crevaisons.

Quant à moi, je n’ai pas souvenance d’avoir roulé un 300 aussi vite (29 km/h), surtout qu’on a très peu roulé dans un groupe, et même dans le groupe j’ai souvent roulé devant. Sur les 300 km, j’ai dû faire 200 km sans protection. Mais tout cela à un prix, c’est complètement lessivé que je termine ce 300.

 

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